Adelaide Daraspe. Ancienne présidente de l’association des Basques du Québec: Un grand travail reste à faire pour rapprocher les basques du monde et ceux du Pays Basque

2015-01-07

ETXABE ISTILLART, Miren

ITHURBIDE, Maite



Traduction résumée de la version originale Adelaide Daraspe, jeune d’Urrugne, souhaite faire connaître la culture et l’histoire basque dans le monde entier. Surtout au sein de la diaspora et des Centres basques étant donné l’image du Pays Basque qui y est véhiculée, celle du passé, basée sur le folklore, elle souhaite rénover cette idée tout en gardant le côté folklorique.

Vous êtes née à Urrugne, vous avez fréquenté l’ikastola d’Hendaye puis vous avez appris l’histoire à l’université de Bordaux. En 2006 vous êtes allée au Québec pour connaître et étudier comment les basques vivaient leur culture dans ce pays. ¿Qu’est ce que vous avez trouvé là-bas? ¿Comment sont les basques du Québec?

Aussitôt arrivée à Montreal un membre du Centre Basque était venu me chercher à l’aéroport. Cette personne m’avait donné beaucoup d’informations, et à peine à 21 ans arriver dans un autre continent avoir tant de conseils m’avait paru primordial. J’avais senti beaucoup de solidarité. Ils avaient vraiment envie de m’aider, parce que je venais du Pays Basque et parce que eux aussi avaient fait ce voyage quelques années auparavant.

Vous avez été présidente du Centre Basque du Québec. ¿Qu’est-ce-qui vous avez motivé pour prendre cette responsabilité?

Dès mon arrivée dans la région du Québec, je commençais aussitôt à aider les basques, qui vivaient sur place, comme je pouvais. La plupart du temps, je leur traduisais les emails qu’ils recevaient en basque ou en castillan.

Quand un événement était organisé, je faisais le trajet en autobus de la ville du Québec à Montreal. Tous les quinze jours pour donner les cours de basque je faisais cet itinéraire.

Après une année, les membres du Conseil d’Administration m’avaient proposé d’être vice-présidente. J’avais accepté de bon coeur, car je pensais que je pouvais aider ces personnes d’un certain âge.

Au bout d’une année, comme notre président était malade il m’avait dit qu’il lui semblait que j’étais capable de prendre ce poste. Quand j’étais vice-présidente j’avais eu l’occasion d’exposer mes initiatives, alors c’est avec plaisir que j’avais pris cette responsabilité, car je pourrais réaliser ainsi beaucoup de projets. Mon but était clair. Je voulais créer une autre dynamique, en donnant un nouvel objectif culturel au Centre Basque.

Adelaide Daraspe, jeune d’Urrugne, souhaite faire connaître la culture et l’histoire basque dans le monde entier.

La distance entre le Pays Basque et la diaspora devrait se réduire avec les moyens de communication actuels. Est-ce-qu’on s’en rend compte ¿On se connait?

Dans une certaine mesure oui. Par l’intermédiaire d’Internet les relations entre les basques du monde et les moyens de communication basques sont de plus en plus faciles. Mais pour renforcer et développer ces liens les relations sont nécessaires. Comme pour les groupes humains les congrès mondiaux.

Pour mener à bout des grands projets solides, se connaître mutuellement est indispensable.

Un grand travail reste à faire, pour rapprocher les basques du monde et ceux du Pays Basque. De toute manière, l’intérêt existe. J’ai toujours été étonnée quand je revenais au Pays Basque l’intérêt qu’il y a pour la diaspora. Le souhait d’être unifié est présent. Mais avant de le faire, il est indispensabale de connaître les communautés diverses et nombreuses. Cela devrait être la première étape.

Vous donnez des conférences en donnant des nouvelles du Pays Basque. ¿Quel est le but? ¿Et quels sont les projets que vous réalisez?

Faire des recherches sur le Pays Basque me paraît normal, parce que je suis basque et que je souhaitais faire des recherches sur les problèmatiques et concepts dans d’autres cultures.

Au niveau des recherches, de nouveaux concepts naissent tous les jours et les chercheurs doivent étudier notre culture, pour sortir du folklorisme et aller de l’avant.

Il y a quatre ans j’ai été en Azerbaidjan et là bas j’avais exposé mon thème de recherche. Pour préparer cette recherche, j’avais étudié comment les étrangers (français, anglais, tchèque, polonais) qui arrivaient au Pays Basque, décrivaient le pays au XIXème siècle.

Cette recherche et la diffusion de la connaissance furent très intéressantes ainsi que de les échanger avec d’autres cultures.

Quand vous êtes revenue du Québec au Pays Basque vous avez ouvert une boutique qui s’appelle Martxuka à Urrugne dans votre village natal. ¿Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est Martxuka?

Martxuka est un point de vente d’articles fabriqués par les artisans du Pays Basque et aussi un lieu pour prendre un thé. Le concept est double : le choix d’acheter les produits de notre pays, et aussi l’occasion pour prendre un café, smoothie ou un thé. En Amérique du Nord j’ai vu ce genre de boutique au double concept. De retour au Pays Basque ce genre de lieu sympathique me manquait. Pour cette raison j’ai ouvert Martxuka.

Trois fois par an j’organise des marchés d’artisans qu’on appelle “Marchés de Martxuka”.

“Marchés de Martxuka”.
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