Urteko Galdera 2017: Jean-Michel Larrasquet / Vice-Président d'Iparralde Eusko Ikaskuntza

Urteko Galdera

17/05/2017

Urteko Galdera 2017: Jean-Michel Larrasquet / Vice-Président d'Iparralde Eusko Ikaskuntza

Qu'est-ce qu'être humain aujourd'hui ?

Hominisation réussie, humanisation à faire !

Les êtres humains ont ‘réussi’ une longue évolution des sociétés morcelées de chasseurs-cueilleurs jusqu’à la société que nous connaissons aujourd’hui. J’emprunterai à Edgar Morin l’idée de ‘Terre-Patrie’. Cette idée signifie que tous les humains partagent un même destin. Il y a urgence à en prendre conscience (les dangers vitaux sont bien là ! Pêle-mêle : réchauffement climatique, crise sanitaire en voie de généralisation, menace financière, économie largement plus destructrice que constructrice, déforestation massive, agriculture et élevage industrialisés et productivistes, inégalités abyssales, fanatismes religieux, armement généralisé, notamment nucléaire [aujourd’hui dans les mains de dirigeants dont la santé mentale pose question…], conflits dans de nombreuses zones de la planète et menace pas si lointaine d’embrasement armé…). Il faut ouvrir les yeux et commencer à désobéir à ces logiques mortifères et à toutes ces forces qui nous mènent en bateau, sur leur bateau qui vogue sans cap, ni capitaine, ni équipage, toutes voiles dehors vers la tempête où il sombrera.

Ces manipulateurs, car c’est bien de ça qu’il s’agit, ne sont pas porteurs de « la » vérité. Ils travaillent en silos bien séparés les uns des autres ettraduisent tout en chiffres (PIB, taux de croissance, rentabilité, sondages, statistiques de ceci ou de cela [toujours de façon bien compartimentée : la ‘performance’ industrielle bien séparée de sa consommation de ressources non-renouvelables, de son impact environnemental, de son impact sur l’emploi…], l’ensemble étant quasi tout le temps exprimé sous forme monétaire…). Au total, les informations dont nous disposons nous donnent et donnent à nos gouvernants une image bien pâle et bien distordue de ce qu’est l’humain. Il n’y a pas d’âme dans ces chiffres, il n’y a pas d’amour, pas de souffrance, pas de joie, pas d’espoir… Pensée rabougrie, sèche, flétrie dès l’entrée : comment peut-on imaginer que de ces modes d’appréhension de la condition des Hommes puisse sortir un quelconque épanouissement ?

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