Le gisement de Pardies (Landes) et les tombes de pelerins

IV Congrès International sur la Stèle Funeraire

Bavoillot, Richard
; Labeyriotte, Maite
; Aussibal, Robert

Année de publication:
1994
Lieu de publication:
Donostia-San Sebastián
ISBN:
84-87471-57-9

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Résumé

On ne saurait trop souligner l´interêt des découvertes effectuées sur le site de Pardies. II s´agit ici d´un très ancien lieu de culte placé à la croisée d´antiques voies, dont la principale, remise en valeur en devenant l´itinéraire "parisien", donc une des grandes routes périgrinatoires vers St. Jacques de Compostelle, (V. importance de Peyrehorade) atteint la notoriété. Pardies, ne fut pas en reste avec les sanctuaires où tout "jacquaire" s´arrêtait, lieu saint, il possédait certainement de vérérées reliques. La succésion de quatre sanctuaires sur un même emplacement et celle des cimetières correspondants a permis, outre une datation (C 14 et monnaies), la découverte "in situ" de nombreuses stèles enfouies au chevet de tombes. Le pecten, ou valve de coquille St. Jacques, trouvé sur l´épaule d´un squelette, indentifia une tombe de jacobite. De nombreux débris coquillers en indiquaient certainement d´autres. Toutes les stèles exhumées présentent de ce fait un grand intérêt, puisque noun couvrons la longe période allant du XIIe au XVIIIe siècles. Presque tous les modèles ou modules sont représentés, aussi nous trouvons des stèles à revers vierge, voire brut, des faces alternant les symboles de Christ et de la Vierge, d´autres de simples croix grecques, à branches curvilignes et pattées (motif de beaucoup le plus fréquent). Certaines autres, par leur morphologie, leur simple mention épigraphique, nous font penser, tel un certain "retour aux sources", aux stèles gallo-romaines ou seul le disque est symbole. Un très grand nombre de monuments reste à reconnaître ou découvrir dans les remplois les plus divers: colonnes cylindriques, assises de pontils, corbeaux, ou inclusions plus ou moins ornementales ; comme la recherche des pièces disparues, dont on n´a qu´un vague signalement. Les catalogues typologique et iconographique font de ces stèles le lien parfait entre Aquitaine et Pays Basque. (Sauf si l´on excepte les Nº 1 à 6, peut-être navarrais). Rien de plus émouvant que de voir l´archéologie soutenir et conforter la thèse historique locale, gráce à la conjonction parfaite, d´une mise au jour immobilière el mobilière de vestiges, squelettes et objects. Pour beaucoup d´hommes, habitants du lieu, chemineaux ou pèlerins, Pardies fut le "paradis", le parvis de la Jérusalen céleste.
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