Bilan positif de la journée sur l'avenir de l'auto-gouvernement du Pays basque

Conférence et journée de travail

20/04/2016

Bilan positif de la journée sur l'avenir de l'auto-gouvernement du Pays basque

Eusko Ikaskuntza et le Conseil régional du Pays basque ont organisé le 20 avril à Vitoria, la journée « Le futur de l'auto-gouvernement basque: analyse comparée de différents modèles et dimension européenne » depuis une double perspective, académique et politique.

Eusko Ikaskuntza et le Conseil régional du Pays basque ont organisé le 20 avril à Vitoria, la journée « Le futur de l'auto-gouvernement basque: analyse comparée de différents modèles et dimension européenne » depuis une double perspective, académique et politique.

Jornada sobre el futuro del Autogobierno Vasco

En réponse à l'impératif d'approfondir dans les connaissances et de les relier à la réalité sociale grâce à la création d'espaces de dialogue, nous avons voulu grâce à cette journée ouvrir vers la société basque, un scénario de réflexion plurielle à propos de l'avenir de notre a l'auto-gouvernement. 

Pour cela, une méthodologie qui nous a permis d'apprendre d'autres modèles de répartition territoriale du pouvoir politique dans le contexte européen et d'y puiser des idées pour notre réflexion propre, a été appliquée. Au cours de la session matinale, des experts sont venus d'Écosse-Grande Bretagne, Flandres-Belgique, Suisse et Bavière-Allemagne pour décrire leurs systèmes respectifs de répartition territoriale du pouvoir politique et nous montrer les valeurs et les principes sous-jacents de leur propre culture politique respective. Y étaient présents Andrew Scott, professeur chargé des études sur l'Union européenne de l'université d'Édimbourg, David Criekemans, professeur adjoint de l'université d'Anvers, Nicolas Schmitt, de l'université de Fribourg et Phillip Stiel, chef du département Juridique de la Chancellerie de Bavière. 

En fin de la matinée, Patricia Popelier, de l'université d'Anvers, a abordé le rôle des régions en Europe et Joxerramon Bengoetxea, ehuGune, a analysé le défi lancé à l'UE en termes d'expansion interne en exposant divers scénarios portant sur les éventualités de création d'un nouvel état né de la sécession d'un état membre. 

En conclusion de la session du matin, nous pourrions faire ressortir deux grandes idées : le besoin d'approfondir dans la culture démocratique comme élément nécessaire à savoir affronter ces défis pour le bien de la société dans son ensemble. Et d'un autre côté, l'importance du principe de loyauté institutionnelle et le respect mutuel entre les communautés politiques qui composent un état. 

Lors de la session de l'après-midi, inaugurée par la présidente du Parlement basque, Bakartxo Tejeria, les partis représentés au sein du parlement ont débattu dans le cadre d'une table ronde dirigée par le professeur de Droit international privé de l'UPV/EHU et directeur de la journée, Juanjo Álvarez, au sein de laquelle ont participé Andoni Ortuzar (PNV), Hasier Arraiz (EH Bildu), Idoia Mendia (PSE), Borja Sémper (PP) et Gorka Maneiro (UPyD). Lors de cette table ronde, des représentants des partis politiques basques sans représentation au sein de l'hémicycle parlementaire ont également pu intervenir : Ezker Anitza (Isabel Salud), Podemos (Lander Martinez) et Ciudadanos (Nicolás de Miguel). Il y eut accord sur le besoin d'actualiser la relation entre la Communauté autonome basque et l'état et de partager des concepts tels que le dialogue et la coopération. 

L'intervention de clôture était confiée au Lehendakari, Iñigo Urkullu, qui a tout d'abord commencé par remercier « l'esprit de travail et d'engagement commun » qui a symbolisé cette journée. Après avoir remercié les travaux réalisés dans le cadre de la conférence sur l'autonomie du Parlement basque, Urkullu a constaté le besoin « d'actualiser et d'adapter » l'autonomie du Pays basque « depuis la particularité du peuple basque et la reconnaissance mutuelle ». Il a par ailleurs souligné qu’est possible de trouver des approches fédératrices depuis Euskadi avec la Navarre et Iparralde, tout en respectant les décisions de la citoyenneté de chaque communauté. En définitive, en se tournant vers le futur, le président a constaté que « le progrès réel vise à une nouvelle forme de gouverner plus respectueuse des différences, fondée sur le libre consentement plus que sur la force coercitive d'un pouvoir hégémonique présent dans la tradition ou dans un passé déterminé ». 

Euskal Autogobernuaren etorkizuna: aniztasunaren balioa/El futuro del Autogobierno Vasco: el valor de la diversidad

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